La pêche au bar, poisson emblématique des côtes françaises, est soumise à des réglementations strictes qui varient selon les régions et la période de l’année. Ces règles visent à préserver les populations de ce poisson, dont les stocks sont en déclin dans certaines zones. En 2024, les quotas et autres mesures ont été adaptés pour répondre aux besoins de conservation, tout en permettant aux pêcheurs de loisir de continuer à pratiquer leur passion.
Quota de pêche au bar : une limitation selon les régions
Les quotas de pêche au bar sont divisés en deux grandes zones géographiques. Au nord du 48ème parallèle, qui englobe les côtes de la Manche et de la Mer du Nord, les pêcheurs de loisir peuvent capturer 2 bars par jour pendant la majeure partie de l’année. Cependant, durant les mois de février et mars, la pêche avec prélèvement est interdite dans cette zone, en raison de la période de frai du bar. Pendant cette période critique, seule la pêche en no-kill est autorisée, permettant de relâcher les poissons capturés pour leur assurer une reproduction optimale.
Dans la zone située au sud du 48ème parallèle, notamment en Atlantique Sud et Méditerranée, la réglementation est encore plus stricte en 2024. Le quota a été réduit à 1 bar par jour et par pêcheur, contre deux les années précédentes. Cette réduction drastique répond à un constat alarmant concernant l’état des stocks dans cette zone, qui continue de souffrir des pressions exercées par la pêche professionnelle. Bien que la période de frai soit moins impactée au sud, cette mesure vise à rétablir un équilibre durable pour la population de bars dans ces régions.
Taille minimale de capture : une variation selon les mers
En plus des quotas journaliers, la taille minimale de capture constitue une autre barrière essentielle à la préservation de l’espèce. Dans la majorité des eaux françaises, notamment en Atlantique, Manche et Mer du Nord, un bar ne peut être conservé que s’il mesure au moins 42 cm. Cette taille permet d’assurer que les individus capturés aient eu la chance de se reproduire au moins une fois avant d’être pêchés, contribuant ainsi à la survie de l’espèce sur le long terme. En Méditerranée, cette taille minimale est réduite à 30 cm, en raison de particularités biologiques propres à la région. Les bars y atteignent une taille adulte plus rapidement, justifiant une différence de réglementation.
L’impact de la pêche récréative et professionnelle
Les régulations imposées en 2024 ne concernent pas uniquement les pêcheurs de loisir. Bien que ces derniers jouent un rôle dans la pression exercée sur les populations de bars, c’est surtout la pêche professionnelle qui affecte la survie de l’espèce, notamment lorsqu’elle se déroule durant la période de frai. Les prélèvements intensifs sur les zones de reproduction sont souvent pointés du doigt par les scientifiques, comme une des causes principales du déclin des stocks. Les pêcheurs amateurs, avec leur quota limité et leur participation à la préservation via le no-kill, représentent une part mineure de la pression totale, même si leur nombre croissant est un facteur à surveiller.
Marquage obligatoire et mesures de contrôle
Afin de garantir le respect des quotas et des tailles minimales imposés pour la pêche au bar, une mesure de marquage obligatoire a été mise en place. Cette procédure consiste à couper la partie inférieure de la nageoire caudale des poissons capturés. L’objectif est double : d’une part, empêcher toute revente illégale des bars, qui pourraient être revendus sous des formes non réglementées, et d’autre part, faciliter le travail des autorités lors des contrôles en mer ou à terre. Ce marquage visible et irréversible permet ainsi une traçabilité rapide, rendant plus difficile toute tentative de fraude ou de dépassement des quotas journaliers autorisés.
Cependant, les efforts de contrôle ne sont pas uniformes sur l’ensemble du territoire maritime français. Dans certaines régions, notamment les zones touristiques ou les secteurs à forte pression halieutique, les pêcheurs rapportent des contrôles fréquents et rigoureux de la part des autorités. Ces contrôles incluent la vérification des tailles, des quantités de poissons capturés, et bien sûr du respect du marquage obligatoire. En revanche, dans d’autres secteurs, notamment dans les zones plus reculées ou moins fréquentées, ces vérifications peuvent être plus rares, ce qui ouvre la porte à des pratiques non conformes, parfois au détriment de la durabilité des ressources.
Face à ces disparités, certaines voix plaident pour l’introduction d’un carnet de prélèvement. Ce document permettrait de suivre plus précisément les prises effectuées tout au long de l’année, en assurant une meilleure transparence et un suivi plus rigoureux des quotas respectés par chaque pêcheur. Une telle mesure pourrait améliorer considérablement la gestion des stocks de poissons, en complément des contrôles en mer, tout en responsabilisant les pêcheurs et renforçant leur implication dans la préservation des ressources marines.
Vers une pêche durable
La pêche au bar, très appréciée sur les côtes françaises, doit impérativement s’adapter aux enjeux de conservation pour garantir la pérennité des stocks. Les quotas journaliers, les périodes de no-kill, et les tailles minimales de capture sont des outils cruciaux pour encadrer cette activité. En plus, le marquage obligatoire des poissons capturés assure une meilleure traçabilité et aide à limiter les abus. En intégrant ces mesures dans leurs pratiques, les pêcheurs jouent un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes marins et la sauvegarde d’une espèce dont la survie dépend en grande partie d’une gestion responsable des ressources.
Pour moi, la pêche, c’est un art. Le bar m’a toujours fasciné et je ne m’en lasse jamais. J’aime pêcher depuis le bord en spinning ou en surfcasting, en partageant avec vous les sensations de mes captures et les moments magiques où je relâche un poisson pour qu’il continue de nager. Mes sessions sont une aventure à chaque lancer ! 😊